Alttaï 2022


Performance danse et photographie en milieu naturel

2022 | Vallée de Rosuel et Col de l’Arpettaz

2023 | deux nouveaux lieux à découvrir

Exposition réalisée avec le soutien du Dôme Théâtre d’Albertville

En partenariat avec le Conseil départemental de la Savoie

Conception et danse | Marion ALzieu

Photographie | Romain Blanchi

Musique | Michael Avron

LoLink, bureau d’accompagnement artistique

« Le paysage urbain, montagnard, littoral font partie des sources créatives pour questionner mon langage chorégraphique.

Le relief et le rapport de l’humain à la nature qu’il implique, me donnent des inspirations différentes quant aux rythmes du corps, à notre relation à l’espace, à nos mouvements et notre implication physique dans le paysage, selon l’aménagement, les obstacles, les détails. Dans cette création, mon envie est de faire dialoguer 3 milieux : le corps dansant, le paysage in situ et la photographie.

Confronter la danse et l’architecture naturelle ou urbaine (montagnes, collines, plaines, jardins, parcs…) est un moyen poétique de se reconnecter à notre environnement ; s’interroger sur notre rapport à la nature, sa résonance et son impact dans nos gestes et nos sensations, notre écoute. Plus qu’une envie de recherche esthétique, ce projet est aussi teinté d’un engagement écologique. Notre époque nous presse à prendre nos responsabilités face à la Nature ; comprendre que chacun de nos gestes, de nos choix a des répercussions directes. Avec le paysage comme seul décor, j’aspire à le laisser devenir à la fois scène de performance et protagoniste à part entière de l’oeuvre artistique.

D’autre part, le média photographique a une place prépondérante dans ce projet. Il apparaît comme le réunificateur de la danse et du paysage, dans sa capacité à capturer le dialogue Corps/Nature. Aussi, le caractère non éphémère de la photographie me paraît important pour se reconnecter à notre capacité de contemplation : retrouver plus tard les clichés réalisés pendant la performance, permet de garder une trace des sensations vécues, de renouer avec un moment particulier. »

Marion Alzieu

 

« Alttaï » est une référence à la chaîne de montagnes asiatiques l’Altaï (en turc « montagnes dorées »). C’est une partie du monde qui m’a toujours fascinée par son foisonnement de paysages, ses reliefs très divers et son extrême pureté. Un véritable écosystème. Aussi, c’est le lieu originel du chamanisme, pratique spirituelle qui se base sur l’animisme. En connexion forte avec la Nature, les chamans mettent en place des rituels de guérison ou de protection, notamment à travers des danses rythmées.

 

MARION ALZIEU

Marion se passionne très jeune pour la danse sous toutes ses formes : elle a travaillé au Royal Opera House de Londres pour Jasmin Vardimon, et a dansé pour Emanuel Gat, et les compagnies de Salia Sanou, Hervé Chaussard, Amala Dianor et Serge Aimé Coulibaly. Grâce à son expérience d’interprète, elle maîtrise aujourd’hui plusieurs styles et techniques ainsi que la chorégraphie. En 2014, elle fonde sa propre compagnie, la Compagnie Ma’ et crée le solo Ceci n’est pas une femme blanche (qui recevra de nombreuses distinctions à l’international). En 2018, elle chorégraphie le défilé pour l’ouverture de la Biennale de la Danse de Lyon, puis en 2019, elle crée sa troisième pièce, le duo « W » avec le musicien franco-burkinabé Michael Avron.

La compagnie Ma’ est associée au Dôme Théâtre pour la saison 2021-2022 & 2022-2023 et y présentera sa nouvelle création Si c’est une fille (pièce pour 6 interprètes) le 8 décembre 2022. Deux représentations d’Alttaï seront également présentées en juin 2023.

 

ROMAIN BLANCHI

Romain se passionne pour la photographie et sa lecture du paysage dès l’adolescence. C’est naturellement qu’il se dirige vers des études photographiques. Formé par l’école Icart Photo, de Paris, il en sort diplômé en 2005. Entre 2004 et 2010, il entreprend plusieurs voyages, à la recherche d’une écriture photographique personnelle pour décrire des pays aux multiples dimensions. C’est ainsi qu’il a abordé les rivages et les terres des Andes et de Madagascar, de la Roumanie ou encore de la Mongolie. La mise en parallèle dans la lecture du paysage des traces du passé et des empreintes du présent lui permet d’interroger les mouvements et tourments de la modernité, questionner la place de l’Homme dans sa société. L’architecture et le paysage, fondements matériels de ce lien entre l’Homme et sa société, deviendra au fil des années la matière première de son regard et sa spécialité photographique. Il intervient, depuis 2006, auprès d’architectes, d’urbanistes, d’organismes publics et d’entreprises du secteur afin de valoriser leurs opérations et sensibiliser à l’évolution de la discipline.

Dans une perspective complémentaire, cherchant à replacer l’humain et son mouvement au centre de ses observations, Romain se tourne également vers la Danse contemporaine. Photographier la danse pour d’une part mettre en valeur les créations chorégraphiques, et d’autre part pour connecter la danse à la dimension paysagère et architecturale. Cette approche en continuité de ces travaux d’observations du paysage lui permet de sublimer les rapports qu’entretient l’humanité à son environnement. Par ce truchement, il peut ainsi poursuivre ses réflexions universalistes.